« Ayez foi en vous ! » lance Sandra Magnus, Professeur à l’école d’ingénierie aérospatiale Daniel Guggenheim et ancienne astronaute de la NASA. « Si vous avez un rêve, osez et foncez. N’hésitez pas à demander des conseils en cours de route, mais ne laissez pas les autres définir à votre place qui vous êtes et ce que vous êtes capables d’accomplir. »
Sélectionnée pour rejoindre le Corps des astronautes de la NASA en avril 1996, Mme Magnus a effectué à deux reprises des missions à bord de la navette spatiale vers la Station spatiale internationale (ISS). Elle a exercé les fonctions d’ingénieur de vol et d’officier scientifique au sein de l’équipage de l’Expédition 18 de l’ISS, à bord de laquelle elle a passé quatre mois et demi. Après son affectation à l’ISS, elle a travaillé au siège de la NASA, au sein de la Direction des systèmes d’exploration. Lors de son dernier poste à la NASA, elle a exercé la fonction de chef adjoint du Bureau des astronautes.
La mise en avant d’exemples féminins comme Sandra Magnus contribue à inspirer les jeunes femmes à poursuivre une carrière dans les secteurs technologiques et à acquérir les compétences dont elles ont besoin pour se faire une place dans le monde du travail de demain.
En choisissant pour thème « Les femmes dans l’espace », la Semaine mondiale de l’espace 2021 vise à sensibiliser davantage à la question de la diversité des sexes dans le secteur spatial et à identifier les obstacles auxquels les femmes sont confrontées lorsqu’elles se lancent dans une carrière en lien avec le domaine spatial. Ce thème contribue également à faire avancer les discussions sur les manières de surmonter ces défis.
© ESA
Valentina Tereshkova
La première femme à effectuer un vol dans l’espace a été la cosmonaute Valentina Vladimirovna Tereshkova, qui a effectué 48 orbites autour de la Terre du 16 au 18 juin 1963. Elle a été une véritable source d’inspiration pour les femmes du monde entier, pour qui le voyage dans l’espace n’est alors plus apparu comme quelque chose d’inaccessible. La question de l’accès des femmes à l’espace, non seulement en tant qu’astronautes mais aussi en tant qu’utilisatrices et créatrices de services spatiaux tels que les systèmes d’observation de la Terre et de télécommunications par satellite, est cependant encore loin d’être réglée. Selon certains rapports, les femmes ne représentent en effet que 20 % à 22 % de l’ensemble des effectifs de l’industrie spatiale.
Heureusement, on constate des signes d’avancée. Space4Women est un projet du Bureau des Nations Unies pour les affaires spatiales visant à promouvoir l’autonomisation des femmes dans l’espace. Le projet de la NASA d’envoyer une femme sur la Lune est un autre signe positif. Ce ne sont là que quelques exemples du nombre croissant de solutions innovantes et efficaces mises en œuvre.
Pour sa part, l’ISO contribue à faire avancer les choses par le biais de différentes initiatives, telles que la Déclaration de la CEE-ONU sur les normes tenant compte des questions de genre et le Plan d’action de l’ISO pour l’égalité des sexes. Depuis sa création en 1947, l’ISO élabore également des normes internationalement reconnues applicables aux véhicules aériens et spatiaux, par l’intermédiaire de son comité technique ISO/TC 20.
Dans le cadre de la Semaine mondiale de l’espace, qui a débuté le 4 octobre, des milliers d’événements sont organisés dans le monde entier pour inspirer la prochaine génération et célébrer les réalisations et les contributions des femmes au secteur spatial. Les événements se poursuivront tout au long du mois d’octobre.